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Une brève histoire

Quelle est l'origine du British Shorthair ? D'où vient il ?
Quand la race a t elle été créée ?


Comme tous les chats « de race », le British Shorthair trouve ses origines dans le chat commun...


                       L'Afrique, l'origine de tous les chats

Tous les chats domestiques ont pour origine un chat sauvage, Felix libyca, un chat sauvage africain qui aurait suivi la progression des souris, elles même attirées par les réserves de grains lors du développement de l'agriculture dans la vallée du Nil. Le premier témoignage de la présence du chat en Egypte date de 2500 avant J.-C., et c'est d'abord parce qu'il leur était utile que les Egyptiens du néolithique l'auraient apprivoisé.

Cette hypothèse a été remise en cause par la découverte d'ossements (5000 avant JC) dans le Pendjab pakistanais, ou de statuettes (5000 avant J.-C.) en Anatolie turque, d'une dent en Palestine (6700 avant J.-C.), voire même d'une sépulture de chat à Chypre (7500 avant J.-C.). Il semble possible que plusieurs foyers de domestication aient existé, mais c'est bien en Egypte que le chat va devenir l'objet d'un culte. Ainsi, tout en étant avant tout un protecteur des moissons, ce simple ratier y devient l'incarnation de la déesse Bastet.


            Le chat quitte l'Egypte d'abord pour la Grèce

Ce sont les Phéniciens qui organisent un vrai trafic de chats entre l'Egypte et la Grèce, et le chat va d'abord y être considéré comme un animal de compagnie, une curiosité rare. Il y remplace ensuite les autres ratiers utilisés alors, belettes et fouines apprivoisées, et devient "Ailouros", "celui qui remue la queue". Artémis, déesse de la chasse et de la lune, prend même la forme d'un chat pour échapper au monstre Typhon.


        L'arrivée du chat domestique en Grande Bretagne

Les Grecs font traverser la Méditerranée au chat, en bateau, pour leurs colonies de Crète, de Sicile, du sud de l'Italie et de la côte phocéenne. C'est de là que le chat, empruntant les routes commerciales, va remonter vers le nord de l'Europe, et en particulier la route de l'étain qui reliait Massalia (Marseille) aux îles celtes de Grande-Bretagne à partir de 100 avant J.-C.
Des manuscrits irlandais et gallois, entre le Ve et le IXe siècle, décrivent le chat dans la vie quotidienne ; certains d'entre eux le mentionnent dans des récits légendaires, comme la vie d'un moine irlandais, la "Vie de Saint Samson". Le chat trouve aussi sa place dans des textes juridiques qui fixent le prix du chat ratier, mais aussi les droits et devoirs de son propriétaire.
Le chat s'installe en Grande Bretagne, et y devient un chat autochtone, un chat commun, un chat "de gouttière" (sans que ce terme n'ait rien de
péjoratif), comme il le devient dans plusieurs pays d'Europe au cours des siècles qui suivent.



                La naissance d'une race, le British Shorthair

En regardant les illustrations d'époque d' "Alice au pays des merveilles" de Lewis Carroll (1865), le Cheshire cat, ce chat qui disparaît en ne laissant persister que son sourire, ressemble bien à un British Shorthair tabby (tabby pour « rayé »)...et pour cause, le British Shorthair tire son origine de ces chats communs, de ces chats de terroir.
 
En 1871 est organisée la première exposition féline, au Crystal Palace de Londres. Un des organisateurs de cette exposition, Harrison Weir, propose d'y rassembler les plus beaux de ces chats de terroir, à poils courts, à la différence de chats à poils longs (angoras et persans) dont il souhaitait les distinguer.
 
Pour mettre l'accent sur leur origine locale, il propose de les nommer "British Shorthair", et crée ainsi une race. Le British Shorthair lutte contre la concurrence de chats d'origine étrangère, siamois ou persans, et fait l'objet de sélections.
 

En 1889, Harrison Weir et John Jennings écrivent un livre "Our cats" dans lequel ils décrivent les premiers standards de différentes races de chat, y compris le British Shorthair. Le British Shorthair existe ainsi dès le début en différentes couleurs, noir, blanc, bleu, tabby, écaille, etc. Les éléments du standard proposés alors sont : un corps plus large et des pattes plus courtes que les Persans, avec une fourrure d'aspect laineux, enrichi d'un sous poil dense. La couleur la plus fréquemment rapportée alors est celle de "dark tabby", avec des rayures à peine marquées.


        1901, le premier club de race : le British Cat Club

En 1901 est créé le premier club de race, le British Cat Club, par Sir et Lady Claud Alexander of Ballochmyle. Cet événement va donner une réelle impulsion à la race du British shorthair : la race, qui a les honneurs des quotidiens anglais de l'époque, continue à se développer et à connaître un regain d'intérêt auprès du public. C'est aussi en 1901 que Gambier Bolton fonde la "Short-haired Cat Society", présente dans de nombreux concours, et y remportant de multiples prix.

Francis Simpson va s'intéresser aux British shorthair unis de couleur bleue. Dans un chapitre de son livre "The Book of the Cat" en 1903, il s'attache à décrire les particularités "plush" de la fourrure, avec tendance à pousser verticalement, mais en se rapprochant de "silk and cotton plush", décrivant très précocement dans l'histoire de la race un des points importants, la qualité et la douceur de sa fourrure.

 

Des échanges de lettres de possesseurs de l'époque reprennent fréquemment l'appellation "Russian" pour distinguer ces chats bleu unis, mais dans l'exposition de Crystal Palace de 1902, un juge, Mr Woodiwiss s'intéressa à la classe "Blue", et récompensa en premier lieu un chat ayant le "English type" de tête, c'est à dire le type rond, à nez court, avec des yeux ronds "orange-jaune". Le juge toutes classes confirma alors dans une revue "Fur and Feather" le jugement de Mr Woodiwiss, et y affirma qu'il n'y avait pas lieu de nommer "Russian" ces chats bleus unis, mais bien "short-haired blues", et qu'ils seraient jugés selon le standard du British Shorthair.

 

Dès le départ la couleur bleue revêtait donc un caractère particulier pour le British Shorthair, et des éléments de différenciation avec le "Russian blue"(souvent importé en Angleterre) furent mis à jour. Ces éléments étaient essentiellement un type plus cobby (« ramassé ») pour le British shorthair, ainsi qu'une tête plus ronde. En revanche, la couleur de la robe, comme la couleur des yeux (orange profond), pouvait être identique. Lady Alexander possèdera elle même "Ballochmyle Blue Queen", une femelle bleue, ainsi que "Ballochmyle Blue King", plusieurs fois exposés par Mr Woodiwiss.

     La seconde guerre mondiale met la race en danger

Grâce à l'existence du British Cat Club et de la Short-haired Cat Society, les passionnés de British Shorthair vont se rassembler et le développement d'un élevage "de plaisance" va se faire jusque dans les années 30. Le développement du British atteint une première étape dans les années 30, mais la seconde guerre mondiale va rapidement mettre à mal les efforts des éleveurs anglais.

 

A la fin des années 40, certains éleveurs avaient gardé au prix de lourds sacrifices quelques chats de race (notamment des British Shorthair bleus), même s'il ne s'agissait pas toujours des plus parfaits. Pour restaurer le British Shorthair, il ne restait plus suffisamment de reproducteurs pour continuer les lignées.

 

Certains éleveurs eurent alors l'idée de recourir à des reproducteurs Persans, qui n'étaient alors pas aussi typés (ou surtypés, certains diraient « à la face aplatie ») qu'ils le sont aujourd'hui. Employés avec discernement, ces chats Persans ont renforcé le type rond et le corps massif du British Shorthair, mais aussi une grande variété de couleurs, et de beaux yeux ronds et cuivrés.

 

Cependant, ayant recours au Persan, chat à poils longs, ils ont aussi infusé dans les lignées une certaine quantité de gènes à poils longs, qu'on voit ressortir parfois aujourd'hui avec le British Longhair, fruit de cette "retrempe" (ou croisement) passée. Après avoir été utilisée pendant des années, cette retrempe avec du Persan est aujourd'hui interdite par les associations félines.



  Une reconnaissance de la race à la fin des années 1970

La race se développe bien dans les années 70, et pas seulement en Angleterre. En 1979, la race a été reconnue officiellement par la F.I.Fe (Fédération Internationale Féline) en Europe. En 1980 le British Shorthair a été admis à concourir en championnat aux Etats-Unis, (alors qu'il y avait été homologué auprès des instances félinotechniques en 1950). Alors que le British Shorthair est connu depuis la fin du XIXème siècle dans son pays d'origine, la Grande Bretagne, il apparaît en France comme un chat "moderne", récent, et souvent confondu - du moins dans sa couleur bleue, avec un chat de race traditionnel français, le Chartreux. Les premiers éleveurs anglais ont eu à affirmer aux yeux du public l'identité du British Shorthair bleu par rapport au "Russian blue".

 

Pour leur part, les premiers éleveurs français ont eu à le faire avec le Chartreux. Les distinctions entre le British Shorthair et le Chartreux sont nettes : la forme de la tête apparaît ronde comme une pomme chez le British, alors que la tête forme un triangle inversé chez le Chartreux. Les yeux du British sont plus ronds, ceux du Chartreux un peu plus en amande, s'étirant vers le bord externe. La fourrure du British est plus pelucheuse, plus douce, et sa queue est plus arrondie que celle du Chartreux. Le British est tout rond, là ou le Chartreux affiche, dirons nous, une élégance plus étirée.


 
  Le British Shorthair, chat "moderne" des années 2000

Aujourd'hui, le British existe - toujours - dans plusieurs couleurs, le bleu traditionnel, les roux, crème, les blancs, noirs....mais aussi le lilas, le chocolat que ce soit en self (uni), en colourpoint (le modèle de robe du siamois, clair sur le corps, et foncé aux extrémités), ou des couleurs plus originales comme le silver, le golden shaded, le bicolore, et aussi récemment le mink (un colourpoint dégradé ton sur ton, avec des yeux aigue marine), le cinnamon (cannelle) et le fawn (faon, le cannelle "dilué").

 

Chez le British Shorthair, toutes les couleurs sont aujourd'hui admises, même si c'est la couleur bleue qui est la plus connue et la plus travaillée depuis les origines de la sélection.



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